Supprimer son compte : https://support.spotify.com/ch-fr/premium-close-account/
Voici un comparatif des différentes solutions de Streaming proposant des abonnements family en excluant les oligarques américains (Apple Music, Youtube, Amazon Music) que je ne souhaite pas engraisser davantage.
| Caractéristiques | Spotify | Tidal | Deezer | Qobuz |
|---|---|---|---|---|
| Prix solo | ||||
| Prix family (6 comptes) | 18,21€ | 16,99 | 19,99 | 20,83 |
| Lossless | ? jamais très clair ils prétendent que oui | oui | oui | |
| Achat en téléchargement | non | oui 33% avec sublime sur l'albume en Hi-RES mais rien sur le format "qualité CD" (amorti avec 2 albums achetés par mois ) |
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| Nombre de titres | +100 M | +110 M | +120 M | +100 M |
| Complétude du catalogue | 96.1% | 92.8% | ||
| Compatibilité voiture (apple auto) | oui | |||
| Podcasts | oui | non | oui | non |
| Audiobooks | oui mais non testé | il y en a, présentés sous forme d'albums musicaux | ||
| support VPN | oui testé depuis PC | Non | ||
Spotify baisse régulièrement sa qualité de service depuis quelques années :
Sur des playlists comme « Ambient Chill », les grand noms comme Brian Eno, Jon Hopkins ont été remplacés par des morceaux produits par Epidemic Sound, une compagnie suédoise qui propose de la musique par palette entière.
En 2022, le journal d’investigation suédois Dagens Nyheter a découvert que 20 auteurs se cachaient derrière plus de 500 artistes Spotify, avec des milliers de titres et des millions d’écoute.
Spotify a de nombreux partenariats avec des compagnies de production comme Epidemic et incite également ses employés à implanter leurs morceaux dans les playlists de la plateforme, ce qui, in fine, réduit les coûts. Ce projet a un nom : Perfection Fit content (PFC)
Les 3 majors de l’industrie du disque (Sony, Universal et Warner) possédaient 17% des actions de SPotify à sa création. Ces 3 entreprises contrôlent 70% du marché du disque et attendaient un retour sur investissement de la part de Spotify.
Si Spotify versait 70% de ses revenus aux labels, elle ne dégageait pour autant pas de bénéfices. 3 solutions étaient envisageables : augmenter le prix de l’abonnement, réduire les coûts, ou attirer de nouveaux abonnés.
De ses propres recherches internes, Spotify s’est rendue compte que nombre d’utilisateurs venaient non pas pour écouter un album/artiste particulier mais pour un fonds sonore, une ambiance qui meuble la journée de travail, le dîner entre amis. Le raisonnement a été simple : si l’écoute est, au mieux, distraite, pourquoi payer des royalties ?
Spotify a ensuite incité les créateurs de playlist (des employés de l’entreprise) à ajouter des contenus créés dans le cadre du programme PFC.
En 2023, près de 150 playlists étaient uniquement composées de PFC.
Spotify a toujours cherché à dissimuler son activité autour du PFC, sans doute consciente que le public n’apprécierait que moyennement que des morceaux de jazz ou d’ambient soient remplacés par des productions à bas coût. Elle invente de toute pièce des biographies de musiciens, destiné à crédibiliser les pages artistes au cas où un auditeur un peu curieux chercherait à découvrir les autres morceaux. Des musiciens signent des contrats pour créer des morceaux de manière anonyme avec des entreprises qui les revendent ensuite à Spotify
Leur cahier des charges est de faire « simple » et de répéter ce qui fonctionne déjà dans le contenu PFC actuel. Les entreprises qui achètent ensuite ces contenus pour les revendre à Spotify sont les mêmes que celles qui fournissent des fonds sonores « sans restriction » (cad sans royalties) pour les Youtubers
Et bien sûr en 2023, Spotify a indiqué que le contenu généré par l’IA pourrait être « fantastique culturellement parlant » et permettre à l’entreprise de faire « croître revenu et engagement »
Bien sûr, en quoi est-ce un problème ? Si l’utilisateur vient pour un fond sonore et qu’il en obtient un, pourquoi chercher la petite bête ?
Primo parce que la petite bête est cachée comme la misère sous le tapis. Si Spotify ne savait pas que c’était illégitime, pourquoi le cacher avec autant de constance ?
Secundo parce que cela va suivre la marche constante du progrès : d’abord des auteurs anonymes, puis des IA. D’abord disséminé dans des playlists, puis des albums complets puis des playlists complètes.
Sur les morceaux de Jazz, voir l'article https://www.honest-broker.com/p/the-ugly-truth-about-spotify-is-finally
La playlist recensant 49 arrangements (un peu) différents du même morceau https://open.spotify.com/playlist/3wLm5nlYrHkbd29ilMRq89?si=e6f3299113e34bb9&nd=1&dlsi=54b3f790c1fc4e91, avec des auteurs et visuels différents à chaque fois (et probablement générés par IA ou piochés sur une banque d'images)
Discovery mode est un autre programme de Spotify Introduit en 2020 : les artistes acceptent d’être moins rémunérés en échange d’une mise en avant par l’algorithme. Spotify les utilise ensuite pour faire des recommandations personnalisées qui sont ni plus ni moins que des publicités ciblées.
Spotify ne rémunère pas ses artistes mais les ayants droits, généralement les maisons de disque et essentiellement les 3 majors du secteur
En 2021, pour l’écoute d’un morceau de musique de 30 secondes au minimum (le minimum est passé à 2 minutes depuisà, un artiste environ 0,0039 euro.
Il faut plus de 400 000 écoutes par mois pour atteindre un SMIC.
Je suis donc un peu embêté parce que ces abonnements Family sont un merveilleux moyen d'emprisonner la clientèle, celui voulant partir pénalisant ceux qui veulent rester.
Impossible de payer en Paypal sur l'offre Family, avec VPN le fonctionnement est erratique.
Je teste donc une offre solo, mais pour que l'inscription fonctionne il faut désactiver adblock.
Puis il est obligatoire de choisir 15 artistes avant de pouvoir commencer à écouter quoi que ce soit. Le début est donc pénible, l'interface est très similaire à Spotify c'est à dire pauvre.
L'implémentation du VPN est louche : j'ai tout à fait pu écouter 2 flux simultanément avec un seul compte, l'un au travers d'un VPN, le second en direct pendant 1/2 heure, puis il s'est enfin rendu compte du subterfuge.
Point insupportable : l'interface utilise le tutoiement.
Il est possible d'importer des playlists Spotify vers Deezer (non testé)
Le réglage de la qualité audio est plus explicite que Spotify : en mobile, en Wifi en téléchargement on peut choisir MP3 128kbps, 320kbps ou FLAC
Impossible de supprimer son compte depuis l'interface web.
sur IOS, Pocket Casts est gratuit.
Il n'y a pas de pub, la version payante est à 45€/an et propose quelques fonctionnalités comme les dossiers, des applications desktop et la compatibilité apple watch.
Seul inconvénient : l’enchaînement des épisodes, qui par défaut prend le prochain dans la liste même si c'est l'épisode d'avant. Le comportement ne peut être changé mais on peut éventuellement trier les épisodes du plus vieux au plus récent. Ou désactiver l’enchaînement
Pas de besoin exprimé.
De mon point de vue, les solutions sont toutes très proches en termes de fonctionnement et annoncent le même catalogue. A tel point que les critères de choix me paraissent plutôt relever de critères non liés à l'usage : nationalité, respect de la vie privée, rémunération des artistes. Le dernier étant le plus opaque et sans doute peu différenciant : si cet aspect est important pour vous, il faut éviter le streaming et privilégier d'autres modes de "consommation".
A regarder les différentes solutions et étudier mes usages récents, je me suis rendu compte que la question autour de laquelle j'orbitais était moins "quel service de streaming ai-je envie d'utiliser" mais "Comment je souhaite écouter de la musique ?"
A chacun de répondre à la question : Si nous n'avions pas d'abonnement famille mais que chacun payait uniquement un abonnement solo, est-ce que vous le continueriez ?
Pour mon cas, la réponse est clairement négative : je trouve plus cohérent avec mon mode de vie et mes convictions de recourir à des moyens que je qualifierais pudiquement de "détournés" et d'acheter les albums qui me plaisent directement auprès des artistes (ou via bandcamp). Ainsi :
En contrepartie j'ai bien conscience que cette démarche est complexe à mettre en oeuvre. Il faut se battre avec des aspects techniques pour récupérer les morceaux, farfouiller à droite à gauche (ce qui est un aspect plaisant, reconnaissons-le), passer du temps à vérifier/trier/classer ou développer des outils pour automatiser cela, avoir de quoi les stocker, les repartager, les copier sur son walkman.
L'autres problème concerne les nouveautés,