Au milieu du XIXe siècle, le docteur Charles Menville avertit des dangers des lectures nocturnes chez « les jeunes personnes, les filles et les veuves ». « Ce n'est point tant le défaut de sommeil qui porte atteinte à la santé que l'agitation que provoque une lecture qui intéresse vivement », souligne-t-il dans son imposante Histoire médicale et philosophique de la femme - livre que Gustave Flaubert considère dans ses notes pour la rédaction de Bouvard et Pécuchet comme « l'un des plus ineptes qu'il soit possible de lire ».
L'influence de la théorie de Menville sur les politiques de santé publique fut faible, si l'on en juge par la création, un siècle et demi plus tard, des Nuits de la lecture : depuis 2017, le Centre national du livre organise partout en France des événements destinés à promouvoir le livre et la lecture